Against the repression of students’ freedom of expression in Switzerland

Restrictions on freedom of expression in Switzerland in the context of Palestinian rights turned into outright repression when students started raising their voices.

From May 2024, students across the country organised to peacefully demand actions be taken by their institutions in line with international law to prevent Swiss complicity in the genocide on Palestinians. They demanded the respect of human rights and the application of mandatory international law, to end the genocide and allow for dialogue within their universities. They were met with repression, ranging from arbitrary intimidation tactics to defamation, from police violence to arrests and criminalisation, to censor and silence their legitimate demands.

On October 1st 2024, we at Swiss Action for Human Rights submitted our national petition for the protection of Student’s free speech and against their repression to the Swiss Federal Council in Bern with over 3’242 signatures. We were accompanied by students from Geneva, Lausanne and Zurich universities, lawyers and human rights experts, Amnesty Switzerland as well as press and supporters.

Together with the petition, we submitted to the Federal Council members a letter denouncing the repression faced by students mobilising against the genocide on Palestine, listing concrete example from universities across Switzerland. We also attached a report on the incidents that occurred under university and police repression at the ETH University in Zurich, which has resulted in 40 wrongful convictions on criminal charges of trespassing against innocent participants.

Pétition Nationale pour la protection de la liberté d’expression des étudiants en Suisse

Addressée au Conseil Fédéral, à l’association Swissuniversities et aux rectorats des universités et hautes-écoles en Suisse

En défense de la liberté d’expression et contre la répression des étudiants au sein des institutions éducatives Suisses 


Nous affirmons notre engagement envers les droits fondamentaux garantis par la Constitution Fédérale Suisse et par le droit international à la liberté d’opinion, d’information et d’expression. Ceux-ci assurent le droit des étudiants de former et d’exprimer leurs opinions à travers des réunions et manifestations pacifiques, qui doit être protégé par toutes les institutions éducatives suisses.

Nous condamnons strictement la violation de ces droits par les autorités, universités et hautes-écoles en Suisse, illustrée par la prise de mesures répressives de plus en plus violentes à l’encontre d’étudiants manifestants.

Des institutions au niveau fédéral ainsi que cantonal font taire de manière systématique la voix des étudiants tentant d’aborder la situation actuelle à Gaza et dans le reste des territoires occupés de Palestine. Ainsi, elles empêchent le débat et la réflexion critique. D’autant plus, certaines institutions soutiennent un discours erroné qui pénalise et criminalise la solidarité avec la Palestine ainsi que la dénonciation des crimes commis envers son peuple. 

Cette répression culmine sous forme de l’éviction et de la dispersion par la police d’étudiants réunis pacifiquement au sein de leurs universités et d’espaces publics, en violation de leur droit de manifestation. Le refus des administrations d'entamer le dialogue recherché par leurs étudiants est contraire à la fonction sociale de ces institutions. 

Nous condamnons le recours à la violence et l’abus d’autorité aux fins d’intimider et faire taire les étudiants, alors que ceux-ci expriment leur soutien aux droits humains et au droit international.

Nous refusons que nos impôts financent la répression policière et institutionnelle.

Nous exigeons des institutions éducatives, de la police et des autorités suisses de s’abstenir de pénaliser et de poursuivre la libre expression des étudiants.

Nous exigeons des institutions éducatives suisses qu’elles cessent de censurer les voix soutenant le peuple palestinien et sa lutte pour l’autodétermination, et permettent le dialogue et la réflexion critique sur ce sujet. Ceci comprend la considération sérieuse des demandes de leurs étudiants, de manière transparente.

Il en revient du devoir fondamental des institutions suisses de défendre les valeurs démocratiques de la liberté de penser et d’expression dans leur mission éducative.